« Comment on se parle !?! »

Le vendredi 26 septembre 2025, nous nous retrouvons pour notre journée d'étude qui a pour titre :

Comment on se parle !?

Atteintes et inventions de la langue à l'heure de la parole libérée

Nous aurons le plaisir d' acceuillir Caroline DOUCET, psychanalyste, membre de l'ECF, et Julien BARRET, linguiste, poète et auteur.

Rendez-vous au Crédit Mutuel, Amphithéatre Volney,

43 boulevard Volney, 53 000 Laval.

Au plaisir de vous y retrouver ! 

ACF en VLB, ville de Laval

Argument 

La langue est vivante, elle se crée en parlant et est donc en perpétuelle mutation. Chaque époque se caractérise par un rapport particulier à l’usage du langage et à la prise de parole, indice d’une manière de faire société.

Dans notre monde hyperconnecté, la multiplication des moyens de communication permet désormais à chacun de parler à tous instantanément. Viser une communication sans malentendu, au risque d’un pousse-à-dire pour le meilleur et pour le pire, suscite une prolifération d’énoncés qui se succèdent sans se boucler sur un sens, ou se réduisent à un mot, un slogan. Au nom de la liberté d’expression, des propos haineux et obscènes sont proférés sans retenue voire sans honte.

La croyance dans les vertus thérapeutiques d’un mode de communication « vraie » qui permettrait bien-être et harmonie autour d’un « vider son sac », « lâcher prise », « verbaliser ses émotions » en toute transparence est répandue. De quoi s’agit-il ? Tout peut-il se dire ? Cela ne relève-t-il pas de l’impossible ? Cette injonction sociétale ignore que le moi n’est pas maître dans sa propre maison et qu’une part de ce que nous disons nous échappe. Cette injonction fait également fi des conséquences subjectives, tant pour l’autre que pour le sujet lui-même. 

En-deçà du partage d’une même langue ou d’expressions propres à une communauté, chacun s’inscrit de manière singulière dans le langage et est touché par les mots. Chaque jour, les praticiens entendent le poids des mots sur les sujets « t’as vu comment il me parle lui ! », « pourquoi il m’a dit ça ! », « j’aurais peut-être pas dû dire ça »... Pourquoi certains mots nous affectent-ils plus que d’autres, au point de résonner dans notre propre corps ? Que recèlent et que révèlent d’unique les malentendus et les créations langagières ? Comment peut-on amener chacun à habiter la langue de manière singulière et inventive en préservant le lien social ? Lorsque l’on prend la parole, de quoi se fait-on responsable ?