Apéro-pitch : Qualité de vie au travail : effet de mode ou réelle stratégie ?

"Qualité de vie au travail : effet de mode ou réelle stratégie ?" 

Bien-être au travail, bonheur des salariés, prendre soin de ses collaborateurs : autant d’expressions vues et revues sur la toile ces dernières années. Mais derrière ces bonnes intentions (et des mots souvent dévoyés), que se cache-t-il réellement ? Est-on entrés dans l’ère des bisounours et des bons sentiments, ou bien l’impact d’une bonne qualité de vie au travail a-t-il produit de tels effets que les chefs d’entreprise ne peuvent plus vraiment l’ignorer ?

Régine Crouet dirige depuis 2005 l’entreprise JC Logistique, spécialisée dans la location et la maintenance de matériels, échafaudage, construction modulaire et transport pour le bâtiment et l’industrie du groupe Livio. Basée à Rupt-sur-Moselle, l’entreprise de 50 salariés pourrait avoir du mal à recruter mais il n’en est rien. D’ailleurs, le turnover salarial est lui aussi très faible. Sa dirigeante a misé depuis 15 ans sur le management tel un « coach ». Elle prend ses décisions en se basant sur les retours des salariés, misant sur l’écoute, le partage et l’échange. « Oser prendre soin de soi et de ses collaborateurs, adopter une attitude bienveillante c’est permettre à chacun de s’épanouir, de lâcher prise et d’être beaucoup plus performant sans oublier d’être heureux », estime-t-elle. L’entreprise avoisine les 10 millions de CA actuellement et a reçu un trophée RSE en 2019, en mettant en place une semaine de 4 jours de travail et non plus 5 jours.

Aurélien Herquel est le fondateur du label Hu-man, qui allie croissance de l’entreprise et humanisme. Le Spinalien menait une carrière dans la finance internationale, après avoir travaillé en tant qu’auditeur, quand il a décidé, suite au décès d’un de ses collègues au travail, de changer de voie. « Aujourd’hui, nous assistons à l’apparition de nombreuses maladies liées aux conditions de travail telles que le burn-out. Le salarié souffre et le coût de cette souffrance, couplés aux taux d’absentéisme et de rotation, représente des milliards d’euros par an aux entreprises. Il est temps pour celles-ci ainsi que pour les administrations d’intégrer plus d’humanisme dans leur mode de fonctionnement de manière à favoriser l’épanouissement de leur personnel tout en tenant compte des impératifs économiques du marché. »

Lors de la conférence « Qualité de vie au travail : effet de mode ou réelle stratégie ? », les intervenants reviendront sur leur expérience, comment les entreprises gagnent en attractivité en améliorant les conditions de travail de leurs salariés tout en accroissant leurs performances.