Bonga + Carlos G Lopes

Icône de la musique africaine et lusophone, Bonga incarne à lui seul un demi-siècle d’histoire, de résistance et de poésie. Ancien athlète de haut niveau devenu chanteur engagé, il a fait de sa voix rauque et chaleureuse un instrument de mémoire et d’espoir. Depuis les années 1970, il chante l’exil, l’amour et les blessures de son Angola natal, mêlant le semba traditionnel à des sonorités métissées d’Afrique et de la diaspora. Artiste culte en France, célébré par des générations d’auditeurs, Bonga a conquis Bernard Lavilliers, qui le cite comme l’une de ses inspirations, et même le cinéma de Cédric Klapisch, qui glissa l’un de ses morceaux dans L’Auberge Espagnole. Car écouter Bonga, c’est partir en voyage — un voyage intérieur, entre Lisbonne et Luanda, entre souvenirs d’enfance, luttes pour la liberté et douce mélancolie. Sur scène, il ne chante pas : il habite la scène, magnétique, généreux, habité. Entouré de musiciens complices, il nous emporte dans une transe calme, où chaque note semble caresser le cœur. Une légende vivante, un griot moderne, un poète essentiel.

Né José Adelino Barceló de Carvalho en 1942 à Kipiri, en Angola, Bonga est une figure majeure de la musique africaine et lusophone. Ancien athlète de haut niveau, il s’engage très tôt pour l’indépendance de son pays, contraint à l’exil dans les années 1970. C’est à Rotterdam, sous le nom de Bonga, qu’il enregistre son premier album culte, Angola 72, qui marque les esprits avec le poignant “Mona Ki Ngi Xica”. Ce titre, emblématique, devient un hymne pour plusieurs générations.

À la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine, Bonga développe un style unique, enraciné dans le semba angolais, et ouvert aux influences du fado, de la morna, de la samba et des musiques afro-atlantiques. Sa voix grave, chargée d’émotions et de vécu, porte des textes puissants sur l’exil, la liberté, les racines et la dignité.

Véritable pont entre les cultures, il est salué par des artistes comme Bernard Lavilliers, et sa musique a su séduire le cinéma (Cédric Klapisch l’utilise dans L’Auberge Espagnole), tout en restant fidèle à une ligne artistique profondément humaine et engagée.

Avec plus de 30 albums et une carrière qui s’étend sur plus de cinq décennies, Bonga est aujourd’hui une légende vivante. Toujours aussi intense sur scène, il continue de transmettre la mémoire de l’Angola et de chanter pour ceux qui n’ont pas toujours eu voix au chapitre.

Chanteur niçois d’origine cap-verdienne, Carlos G. Lopes s’impose comme l’une des voix les plus sincères et vibrantes de la scène soul et world locale. Inspiré autant par les musiques afro-diasporiques que par la chanson, le jazz ou le gospel, il mêle dans son répertoire groove, émotion et spiritualité. Porté par une voix chaleureuse, expressive et authentique, il chante les racines, l’amour, les élans du cœur et les tourments du monde, avec une élégance rare. Sur scène, Carlos G. Lopes ne triche pas : il partage. Accompagné de musiciens complices, il crée une atmosphère à la fois intime et puissante, capable d’embarquer le public dès les premières notes.