CHAMPS LIBRE - CIE MANON BOUQUET

CHAMPS-LIBRE à la chorégraphe Manon Bouquet
Ateliers à partir de 18h
Performances à 20h30
Performances collectives, ateliers et solos de danses
Cie Manon Bouquet
Cie Carmel Loanga
Cie Benthé

Le 6 décembre, CHAMPS-LIBRE met à l’honneur la chorégraphe Manon Bouquet avec une après-midi d’ateliers participatifs suivie d’une soirée de performances réunissant les compagnies Manon Bouquet, Carmel Loanga et Benthé. Les artistes présentent des formes en cours de création : du solo J A R D I I N mêlant danse et nunchaku accompagné en live par le musicien/compositeur Nouveau Monica., à un extrait de pièce chorégraphique avec les danseurs-se-s de La Grande Vie explorant l’introspection après le conflit, jusqu’au personnage bouleversant de L’Effet Mère, porté par Carmel Loanga dans une traversée entre héritage, perte et renaissance. Une soirée de gestes intimes et puissants, où chaque corps raconte sa propre lutte et sa propre métamorphose.

16h- 18h : Ateliers participatifs, guidé par Manon Bouquet
20h30 : Performances

Cie Benthé
Solo J A R D I I N.
• À travers ce solo, deux disciplines se rencontrent : la danse et la manipulation du nunchaku — un fléau à deux branches utilisé dans plusieurs arts martiaux tels que le karaté ou le kung-fu. Le danseur se réapproprie cet objet en détournant son intention première, traditionnellement liée à la défense ou à l’attaque. En l’absence d’adversaire — réel ou imaginaire — l’objet se transforme : une valse avec l’arme blanche naît, et le nunchaku devient l’extension d’un corps qui danse.
Cette performance est une étape de travail d’un solo en cour de création s’intitulant J A R D I I N.
La création sonore et musicale est crée en live par le musicien/compositeur Nouveau Monica.

Cie Manon Bouquet
Extrait de la piece La Grande Vie.
D’abord une bataille entre deux clans, en tension suite à une rupture, un état un peu primitif, de la manière dont on défend les siens, qui laisse place à une introspection. Chaque danseur face à soi-même, travaillant sur lui, en pleine remise en question.

Cie Carmel Loanga
Personnage de La Femme de « L'Effet Mère »
Une silhouette droite, ancrée dans le sol comme un vieux baobab aux racines profondes. Elle porte des Weston impeccablement cirées, vestige d'une élégance héritée de son père, un hommage aux sapeurs d'autrefois. Mais au lieu du costume structuré, elle joue avec les codes : un pantalon retourné, défiant la norme d'une virilité figée, et une jupe qui flotte, affirmant une féminité insaisissable. Son allure est androgyne, troublante, oscillant entre force et fluidité.
Son corps parle avant même qu'elle ne bouge. Debout, droite, elle affronte les tempêtes. La mort du père. La naissance d'un enfant. Deux vagues contraires qui la façonnent. Elle ploie, mais ne rompt pas. Elle danse avec ces absences comme un arbre danse avec le vent. Elle est à la fois la mémoire et la renaissance. Ses bras, longues branches qui portent l'histoire de ses ancêtres, s'étendent pour donner des fruits : un geste nourricier, un amour sans retour. Sa danse est une traversée : elle convoque les voix du passé, honore la lignée qui l'a précédée, et inscrit son propre nom dans l'arbre généalogique qu'elle incarne.
Dans L'Effet Mère, Carmel Loanga livre un solo bouleversant, un voyage intime où la maternité, la perte et l'héritage se mêlent dans une gestuelle puissante, brutale et poétique.
Une femme, un arbre, une mémoire vivante.