CinéScience - La médecine arabe médiévale au secours des médicaments du futur
Description
Du 7ème au 15ème siècle, une civilisation brillante a régné sur des milliers de kilomètres, de l’Espagne jusqu’à l’Asie centrale. Les savants de toutes disciplines y ont prospéré, cherché, échangé, créé. Ils se sont lancés à la recherche des pharmacopées d’antan et d’ailleurs, retrouvant les millénaires de connaissances issues du monde gréco-romain, de la Perse et de l’Egypte antique, ou encore des brillantes civilisations d’Asie. Ces érudits ont rassemblé des centaines de milliers de manuscrits dans des bibliothèques remarquables, traduit autant de remèdes en arabe, les ont largement expérimentés – approche très innovante pour l’époque. Ils ont aussi inventé de nouveaux composants et instruments, jeté les bases de la chimie, de la galénique, de la pharmacologie, mais aussi créé de nouvelles techniques comme l’association complexe de végétaux et de métaux. Pour découvrir cette période passionnante et méconnue de l’histoire, une étonnante équipe de scientifiques nous guide. Pour inventer les médicaments du futur, des chercheur.euse.s issu.e.s de plusieurs disciplines se sont mis en tête de faire du neuf avec du vieux ! En tête de proue, un microbiologiste passionné d’histoire et une historienne, chimiste de formation, explorent donc ce pan de l’histoire étonnamment oublié, dans le but d’exploiter cet âge d’or de la pharmacie. Les scientifiques plongent dans de vieux manuscrits du monde arabe médiéval, rédigés autour de l’an 1000, afin d’y trouver des traitements anti-infectieux tombés dans l’oubli, les reproduire fidèlement en laboratoire, et les tester. L’équipe espère en tirer de nouveaux antibiotiques, grâce aux techniques modernes, et apporter ainsi sa pierre à la lutte contre le phénomène d’antibiorésistance – l’un des plus grands défis de la médecine aujourd’hui. Entre plongée dans l’histoire et enquête actuelle, les deux récits se répondent en écho à plus de mille ans d’écart, démontrant que l’avenir peut prendre ses racines dans un brillant passé, à condition de ré-allumer sa lanterne, éteinte depuis trop longtemps.
La projection sera suivie d'un débat avec : Anaïs van Ditzhuyzen, réalisatrice et Sylvie Michel, professeur émérite de l’Université Paris cité et responsable scientifique du Musée François Tillequin