Gab Paquet avec Alexandra Lost au CEM

On décrit Gab Paquet de multiples façons — « perfection faite homme » n’est qu’un exemple parmi tant d’autres — mais ce qu’il faut savoir, c’est que cet être de démesure sensuelle et d’exaltation spirituelle est avant tout un héraut envoûtant augmenté d’un don divin pour la musique, et que c’est dans la chanson française de variété qu’il trouve un véhicule pour ses messages essentiels — un sulfureux kitsch qui n’a rien d’un plaisir coupable. Ce qu’on doit aussi savoir, c’est que ces susmentionnés codes esthétiques et sonores qu’il emploie sont d’avenants leurres pour attirer le public dans l’aspect dédié de sa démarche artistique : ses pièces offrent magnanimement plusieurs niveaux de compréhension, et chacun.e y trouve son compte — un rire, une réflexion, une étude approfondie, une illumination — dans une communion extatique.



 

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En première partie, Alexandra Lost est le duo réunissant l’auteur-compositrice Jane Ehrhardt et le compositeur-réalisateur Simon Paradis. Grandissant chacun dans une province différente, Jane (Nouveau Brunswick) et Simon (Québec) héritent du même synthétiseur Yamaha PSR et deviennent obsédés par l’idée d’enregistrer leur propre musique. Après plusieurs années à se faire les dents sur la scène de Québec en organisant des spectacles dans des bars ou des greniers et en lançant plusieurs albums solo, ils unissent leurs forces en 2017 sous le nom de Alexandra Lost. Inspirés par leur imposante collection de vinyles, la paire raccorde l’esthétique sonore du monde de l’électro et du hip-hop à l’humanité et la poésie de la folk des seventies.