Ligue Nationale d'Improvisation
L'usine de Théâtre Potentiel
Description
Résolument tournée vers le théâtre contemporain (objets théâtraux construits « sur les ruines du drame », avec des changements parfois radicaux dans le statut du personnage, de la fable, de la structure, etc.), chaque représentation, différente et unique, est
constituée d’une seule improvisation de 90 minutes. Machine à contraintes
Par le biais d’une plateforme numérique interactive, le public est d’abord invité à choisir les éléments dramaturgiques et scénographiques qui servent de cadre pour la représentation :
lumière, musique, thèmes, etc. L’acteur·rice est au coeur de ce spectacle et en développe le contenu, mais ce n’est pas lui ou elle qui en définit les paramètres. La piste dramaturgique explorée est déterminée par les spectateur·rices. S’enclenche alors une cascade d’éléments
scéniques prévus par les concepteur·rices (scénographe, concepteur d’éclairage, directeur musical / compositeur...). Bref, pratiquement toute la structure de la mise en scène se déploie. Ne manque que le texte, que les acteur·rices doivent créer en direct, en
cohérence avec la proposition scénique et dramaturgique. Très loin du Match d’improvisation (spectacle phare du Théâtre de la LNI), cette proposition tourne autour d’une scénographie complète qui fait office de « machine à contraintes ». Contrairement à notre
démarche habituelle dans laquelle l’éclairage et la musique suivent les acteur·rices en respirant avec eux·elles, ici tout est préenregistré dans les consoles et imposé aux improvisateur·rices... jusqu’aux temps de paroles, qui sont prédéterminés. Il n’y a pas de maître de jeu. La machine impose tout. Elle est autonome. Quand la machine se met en route, on doit suivre. Il n’y a pas de manipulation en direct. Tout est automatisé. C’est de l’ordre de l’impossible... mais n’est-ce pas ce que la LNI tente de faire : constamment tenter de réaliser l’impossible ?