L'édition musicale en Europe aux XVI et XVII siècles

Rendre visible le monde sonore a toujours été une gageure, sinon une quête philosophique. Depuis l’Antiquité, et probablement avant, la transcription de la musique par des signes écrits est empreinte d’empirisme et aux détours de chemins de traverses, dessine, dans ce qui deviendra l’Europe occidentale, la voie de l’expression des émotions.

Longtemps manuscrite, l’écriture musicale s’adapte aux techniques typographiques de la révolution issue du cerveau fertile de J. Gutenberg. Peu à peu, le papier s’orne de signes nouveaux indiquant mouvement, rythme, hauteur de notes, dynamique, articulation.

Dans cette histoire, les XVIème et XVIIème siècles représentent une période charnière au cours de laquelle l’évolution de la musique se traduit pour la 1^ère fois pleinement de façon visible et lisible.

Dès lors, un langage nouveau et européen apparait qui s’exporte et s’uniformise dans la diversité culturelle de l’époque.

4 à 500 ans plus tard, la mise au jour de ces trésors musicaux pose encore des questions au musicien du 21^ème siècle.

Si l’interprétation des différents signes se révèle complexe en raison de l’éventail des acceptions possibles, aujourd’hui l’édition musicale est une démarche tant technique qu’esthétique qui met en lumière la richesse et la beauté de la musique ancienne.

C’est l’explication des liens entre l’écrit et le sonore que vous livrera Rémy CLAVERIE, chef de projet des Editions Aube Musique Ancienne, à travers des exemples issus des publications réalisées depuis 2014.