« Les Parures en or du Maroc, Histoire de femmes, de symboles et d’amour »

Zineb Zniber et Wafa Méziou, collectionneuses et passionnées invétérées de parures et de bijoux, et autrices de l’ouvrage « Les Parures en or du Maroc, Histoire de femmes, de symboles et d’amour » (2024). C’est cet ouvrage, résultat de leur chasse au trésor des bijoux marocains, qui est au cœur de la conférence présentée le 18 novembre. Ce beau livre de 296 pages réunit 200 œuvres issues de collections privées et de musées, dont beaucoup sont montrées au grand public pour la première fois, avec l’ambition réussie de nous faire voyager dans l’histoire intimiste de ces objets d’apparat féminins transmis au fil des siècles.

« Tous ces chefs-d’œuvre d’orfèvrerie ont été fabriqués par des hommes juifs ou musulmans. Tous ont été portés par des femmes juives ou musulmanes. Tous étaient natifs de cette belle terre marocaine. Tous sont nés d’une mère, au sein d’une même Mère Patrie. Tous partagent cette fraternité nationale et universelle » (p.9).

Ces objets de société, expliquent les autrices, témoignent du statut, de la fortune et de l’amour porté aux femmes par les hommes. Mais il s’agit aussi de l’histoire d’une transmission de ces collections privées en question comme un trésor secret jusqu’à aujourd’hui. Outre leur aspect artistique, certains de ces bijoux comme les fibules étaient utilitaires, les femmes s’en servant pour rassembler deux tissus sur leurs poitrines. Certains d’entre eux, plus énigmatiques, sont ornés de motifs symboliques pour éloigner le mauvais sort ou faire durer l’amour.

Chaque bijoux est une allégorie féminine avec son langage et ses messages à interpréter.