Que faire de ce que nous écoutons ?

Le vendredi 7 octobre 2022 nous nous retrouverons autour de la question : Que faire de ce que nous écoutons ? Accueillir l'inconscient au XXI° siècle.

Nous mettrons au travail, avec Ariane Chottin, membre de l’ECF et de l’AMP, responsable d’une structure d’accueil et d’accompagnement pour adolescents, ces questions qui traversent les institutions dans la prise en charge des sujets contemporains.

Pierre Bouguier, chanteur, musicien, chef de cœur et colporteur de chansons viendra converser avec nous.

Nous aurons le plaisir de vous retrouver en présentiel à l'Atelier des Arts vivants, 8 rue des Bordagers à Changé. La journée se déroulera entre 9H et 17H.

Nous vous laissons le plaisir de découvrir l'argument

Le succès des pratiques de l’écoute et du bien-être en a fait des objets de consommation parmi d’autres, ce qui induit un ravalement du statut de la parole. L’exercice professionnel de l’écoute et de l’accompagnement requiert une formation. Cette dernière permet un repérage précis de ce qui se joue dans chaque rencontre : ce qui est dit, en parlant, en agissant, mais aussi ce qui est tu, ou encore ce qui insiste, ou qui déborde.

La supervision, le contrôle, l’analyse de la pratique sont autant de modalités pour remettre sur le métier la valeur clinique de ce qui se passe pour le sujet dont il est question.

Parler de son travail et des embrouilles qu’il occasionne nécessite un cadre et les conditions d’une conversation orientée. Ainsi, ce qui est écouté, entendu, voire agi dans le transfert peut être élevé à la dignité d’un symptôme, d’un dire ou d’un impossible à dire. Solliciter une tierce personne comme le dit Freud, c’est-à-dire un autre qui va entendre parler d’une situation qui questionne ou qui est en impasse, peut faire émerger du nouveau, par l’opération de mise en circuit de ce qui est resté figé ou insu, fût-ce dans les petits détails.

N’est-ce pas ce qui peut remettre en jeu le désir du praticien et lui donner chance d’attraper un bout de savoir, de lire autrement ce qui se dit ? Cela peut vivifier, alléger et permettre de mieux supporter la responsabilité engagée dans l’accueil des symptômes contemporains.

Comment chaque professionnel, qu’il reçoive seul ou dans le cadre d’une institution, se donne-t-il les moyens de trouver sa boussole pour régler sa réponse en fonction de la nécessité du cas ? Comment ce qui s’échange entre collègues va porter à conséquence ? Comment opérer à partir de ce qui s’ordonne, se démêle et s’interprète ?

Au plaisir de vous y retrouver,

ACF-VLB, ville de Laval