30 ans après : Yitzhak Rabin, la paix assassinée? Rencontre avec Denis Charbit
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Le 4 novembre 1995, il y a tout juste 30 ans, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin était assassiné à Tel Aviv par un juif extrémiste. Sur la place qui porte aujourd'hui son nom, disparaissait à la fois le héros militaire de la guerre des Six jours et l'artisan d'un effort inédit de paix avec les Palestiniens lors des accords d'Oslo.
Tant de choses se sont passées depuis. Les perspectives de paix se sont tant éloignées que l’héritage de Rabin peut sembler à beaucoup naïf ou désuet. Pour les personnes nées dans les années 1990 notamment, s’est imposée l’idée que le statu quo pouvait durer toujours, que la paix n’était qu’une vague chimère.
Puis vint le 7 octobre. Un choc immense pour nous tous, et la prise de conscience brutale que le statu quo maintenu depuis des décennies n’était pas tenable.
Puis vint le 7 octobre dans une période où l’Etat d’Israël était dirigé non par les héritiers de Rabin mais par ceux qui l’avaient combattu.
Alors que la guerre déclenchée par ce séïsme semble en voie de prendre fin, alors que les otages sont enfin rentrés à la maison, quel est, pour notre génération et les générations à venir, l’héritage d’Yitzhak Rabin ?
Alors que le nombre 30 rappelle en hébreu les « shloshim », c’est-à-dire la période de deuil d'un mois, comment penser les 30 années qui viennent de s’écouler et et quelles leçons tirer de l’engagement de Rabin pour l’avenir ? Que nous dit-il non seulement de l’espoir de paix avec les voisins mais également de la paix à l’intérieur de la société israélienne et au delà, au sein du peuple juif?
Ce sont ces questions que nous explorerons lundi 3 novembre à 20h à l'ECUJE en compagnie de Denis Charbit, professeur de sciences politiques à Tel Aviv et grand militant de la paix, qui publie ces jours-ci un livre justement consacré à l’héritage d'Yitzhak Rabin.
Ce temps d’échange est gratuit. Il sera suivi d’un débat et de quelques chants d’espoir et de commémoration.